Shirley Anne Durdin: |
Cette attaque a eu lieu en Australie méridionale,
près de Port Lincoln.
Le dimanche 3 mars 1985, Shirley Anne Durdin et son mari Barry recueillaient
des coquilles saint jacques à 2 m de profondeur et 50 mètres
du rivage.
Près d'eux, un pêcheur laissait traîner sa ligne,
et à quelques mètres de là, deux parents, leurs
trois enfants et leur chien s'ébattaient joyeusement dans
l'eau. Le couple de plongeurs était
très occupé à rechercher les plus belles coquilles.
Brusquement, Shirley fût happée sous sa ceinture par
un grand blanc de 6 mètres.
Les témoins rapportèrent qu'il y eut un grand bouillonnement
d'écume rouge et qu'un homme se mît à hurler
: "Au secours ! Au secours ! Elle a disparu".A
l'approche d'une des plus grandes embarcations du voisinage, le
requin vît surface avec les restes de la pauvre femme dans
sa gueule, puis plongea pour disparaître définitivement.
Les pêcheurs du coin rapportèrent qu'un "monstrueux"
requin blanc écumait la région depuis plus de quatre
semaines.
Ils en tenaient pour responsables les déversements de leurres
en décomposition et de tabac,qui avaient été
effectués récemment dans la baie à l'occasion
d'un concours de pêche local.
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Rodney Fox: |
L'histoire se déroule
en Australie.Le requin impliqué dans cette attaque est un grand
requin blanc.Rodney Fox est un ancien champion de pêche sous-marine.En
1963, Rodney participait au championnat australien de pêche
sous-marine .
Il était immergé depuis un certain temps.
Il s'apprêtait à harpponer un poisson, lorsqu'il sentît
sur son corps une énorme pression et une impression de vitesse.
Il venait d'être happé par un grand blanc.
La violence du choc lui avait fait perdre son masque ainsi que son
harpon.
Complètement déboussolé, il eut néanmoins
le réflexe d'enfoncer de toutes ses forces ses doigts dans
les yeux révulsés du squale.Le requin relâcha
son étreinte et Rodney remonta à la surface, le corps
ensanglanté.
Par miracle, un bateau de pêcheur passait à proximité
et le fît monter à bord.
Les plaies qui lui avaient été infligées étaient
graves et nécessitaient une opération d'urgence.
Il fût amener à l'hopitâl. Ses blessures nécessitèrent
462 points de suture !!!! Il mît près de 4 mois pour
se remettre.Suite à cette blessure, Rodney Fox eût une
première réaction compréhensible quoique désastreuse
: il entreprît de tuer le plus de requin afin de protèger
les nageurs.
Après, quelques années, il se rendît compte que
cette attitude était néfaste et il changea peu à
peu de cap.
Il apprît à connaître les grands blancs, s'engageant
dans diverses expéditions.Il est devenu l'un des plus ardents
défenseurs du grand blanc dans son pays. Il lutte activement
pour sa protection.Il a d'ailleurs participer à une expédition
menée entre autres par Peter Benchley (l'auteur de "Jaws")
afin de réaliser un documentaire sur le Grand Blanc pour le
National Geographic. |
Brian Rodger : |
À "Aldinga
Bay", au sud d'Adélaïde, une réserve aquatique
s'étend sur plusieurs kilomètres. La pêche y est
totalement interdite. Mais exceptionnellement en ce dimanche 12 mars
1961, une compétition de chasse sous-marine s'y déroulait.
Le jeune Brian Rodger s'était bien préparé pour
cette compétition annuelle qui lui tenait à cœur. De
plus, il était le président d'une association qui sponsorisait
cet évènement.
Après plus de 4 Heures passées dans l'eau, Brian avait
harponné pas mal de poissons déjà et il ne lui
manquait plus beaucoup de points pour conclure cette compétition
en beauté. Il décida donc de nager un peu plus loin
au large (à environ 1 Km de la plage) et harponna trois gros
poissons. Content de ses prises, il fit demi-tour en direction de
la plage, et c'est à ce moment là que deux "kingfish"
(gros poissons) passèrent à toute vitesse juste en dessous
de lui. Ceci lui parut plutôt anormal et la présence
d'un requin lui traversa l'esprit un instant. Mais Brian ne voulait
pas laisser passer l'occasion d'attraper un de ces beaux poissons.
Il prit sa respiration à travers son tuba pour plonger quand
soudain sa jambe et sa hanche furent saisies par un "étau
tranchant" qui le remua dans tous les sens. Il se tourna et vit
un Grand Requin Blanc d'environ 3m60 agrippé à sa jambe.
C'était la première fois qu'il voyait un gros requin.
Alors que son corps se contractait de douleur et de peur, avec son
bras gauche, il frappa l'œil noir du squale. Il le manqua et s'entailla
le bras jusqu'à l'os contre la mâchoire supérieure
du requin qui, inexplicablement, le relâcha aussitôt.
Brian, entraîné physiquement et psychologiquement comme
tous les plongeurs expérimentés, essayait de garder
son sang froid et de ne pas paniquer. Le requin décrivait des
petits cercles rapides autour de lui. Brian savait qu'il allait lui
falloir tout son courage pour ce sortir de là. Il pouvait voir
entièrement le requin pour la première fois et sentir
toute sa puissance. Avec son fusil marin, il harponna le squale à
la tête (juste derrière son œil). Le requin remua dans
tous les sens le long harpon d'acier de 1m50, et d'un coup de queue,
disparut aussitôt.
La situation restait toujours critique car Brian se trouvait encore
à plus de 700 mètres du bord dans un bain de sang. Son
bras et sa jambe étaient lacérés, mais par chance
ses organes vitaux n'étaient pas touchés. Il utilisa
le caoutchouc de son fusil-harpon pour faire un garrot autour du haut
de sa cuisse, et commença à nager vers la plage en pleine
agonie, laissant derrière lui son matériel et ses poissons.
Ses forces diminuaient dangereusement et il perdait encore beaucoup
de sang; le retour vers la plage semblait durer une éternité.
Il se retournait de temps à autre, respirant à travers
son tuba, pour voir si le requin ne le suivait pas. Brian criait "au
requin", mais personne sur la plage ne réagissait. Par
chance, un petit bateau à rame arriva avec à son bord
deux amateurs de chasse sous-marine. Il n'y avait pas de place pour
trois personnes dans ce "mini-bateau" de moins de 2 mètres
de long; mais un des deux hommes se jeta courageusement dans cette
eau rougeâtre, aida Brian à monter à bord, puis
il poussa l'embarcation de toutes ses forces vers la plage où
une douzaine d'autres plongeurs accourèrent pour les aider.
Brian Rodger fut transporté dans une ambulance à l'
"Hôpital Royal d'Adélaïde" où il
eut droit à environ 200 points de suture. Il avait perdu 4
litres de sang. Mais Brian était un costaud et trois mois plus
tard, il recommençait à plonger. Avant la fin de l'année,
il établissait un nouveau record d'Australie de plongée
en apnée, atteignant une profondeur de 45m40 dans un lac. Une
bonne leçon de courage... |
Henri Bource: |
Henri Bource est un plongeur
expérimenté. Il a été attaqué par
un Grand Requin Blanc lors d'une de ses nombreuses plongées
dans le sud de l'Australie, en novembre 1964. Le requin lui a sectionné
la jambe gauche, juste en dessous du genou. Mais Henri a survécu
au choc et à l'hémorragie qui aurait pu lui être
fatale. Complètement rétabli après sa mésaventure,
il replongeait quelques mois plus tard. Henri n'a aucune rancune envers
les requins et il garde un moral d'acier malgré son handicap.
Il dit; "ils (les requins) font ce que la nature leur a donné
de faire". |
Lee Warner et Bob
Bartle: |
Sur des centaines de kilomètres
s'étant la côte ouest de l'Australie, désertique
et dépeuplée. Les seuls habitants, ici, vivent de pêche
et des quelques touristes qui viennent passer leurs vacances. Dans
cette région isolée, tout est loin! Aussitôt sorti
de Perth (la seule grande ville de cette partie de l'Australie), si
vous allez vers le nord, à environ 200 kilomètres vous
arriverez à "Julien's Bay". C'est ici, un samedi
d'hiver venteux, en août 1967, que Lee Warner (26 ans) et Bob
Bartle (24 ans) avaient décidé de passer leur journée.
Ils étaient tous les deux des plongeurs confirmés, spécialistes
de "spearfishing" (chasse sous-marine), et s'entraînaient
avant la grande compétition qui devait se tenir 4 mois plus
tard à Busselton (petite station côtière au sud
de Perth).
Les deux hommes se tenaient à la pointe de "North Head"
et s'équipaient pour leur entraînement. Warner portait
une combinaison de plongée toute noire qui lui recouvrait tout
le corps et Bartle une veste de plongée noire avec des motifs
jaunes ainsi qu'une paire de palmes. Tous deux avaient une cagoule
qui couvrait leurs oreilles.
Leur plongée pouvait donc commencer. Ils décidèrent
de nager vers le large en direction des coraux qui se trouvaient à
1,6 Km. Le vent soufflait fort. L'eau était très froide
et trouble; on distinguait difficilement les algues qui recouvraient
le fond.
Après 20 minutes, ils atteignirent un premier versant corallien,
à 700 mètres du bord. Les rochers et les coraux formaient
une dépression idéale pour les poissons et Bartle plongea
afin d'inspecter les lieux. Comme il n'y avait rien, Warner se retourna
pour poursuivre toujours vers le large. Soudainement, il vit une grosse
forme noire passer sous lui et la sentit du bout de ses palmes...
Warner raconta plus tard que le requin venait vers lui en sens contraire,
comme une "torpille" sortie de nulle part. Le squale passa
sous ses palmes, et sans même avoir le temps de se retourner,
il tenait déjà Bartle dans sa gueule et le faisait tournoyer
comme une vulgaire feuille. Warner harponna le requin à la
tête. Trop tard, celui-ci venait de couper Bob en deux et se
retourna vers Warner. Les jambes et les palmes de Bob dépassaient
de sa gueule. Le reste de Bob flottait à la surface. Le requin
rôdait autour d'eux et chargeait cette fois Warner qui le piqua
avec son fusil-harpon près de l'œil; une membrane recouvrit
aussitôt l'œil du requin.
Comprenant qu'il ne pouvait plus rien pour son ami, Warner devait
lutter pour sa propre vie. Il trouva le fusil-harpon de Bob qui flottait
près de sa dépouille, tira sur le requin une nouvelle
fois mais dans la confusion, manqua sa cible. Warner pouvait voir
la gueule du squale qui mesurait près de 80cm de large et qui
tenait toujours les jambes et les palmes de Bob. Il ne semblait pas
pour autant revenir à la charge, et Warner en profita pour
s'extraire de ce bain de sang et nager vers la côte. Il se retournait
constamment pour voir si le requin ne le suivait pas et regardait
également si d'autres plongeurs se trouvaient sur les mêmes
lieux pour les prévenir.
Une fois sur la plage, il prit la voiture et se dirigea vers le nord,
jusqu'à "Sandy Point", où il réussit
à convaincre Harry Holmes, un pêcheur du coin, de revenir
sur les lieux de la tragédie avec son bateau. 90 minutes plus
tard, ils retrouvaient le requin qui s'était emmêlé
dans la ligne de Bob. Ils essayèrent de le harponner encore
mais il se dégagea et disparut. Le corps de Bob Bartle flottait
tout près; une autopsie révéla plus tard que
les poumons de Bob contenaient encore de l'air et que par conséquent
la mort avait été pratiquement instantanée. Le
témoignage de Warner a permis aux experts de prouver qu'il
s'agissait d'une attaque de Grand Requin Blanc.
Encore aujourd'hui, Warner se pose les mêmes questions: "Pourquoi
Bob? Pourquoi le requin m'a dépassé pour attaquer Bob?". |
Raymond Short: |
Il faisait très
chaud ce dimanche après midi de février 1966. Les vacanciers
venaient profiter de cette fin d'été ensoleillé
sur la petite plage de "Coledale". Les quelques nageurs-sauveteurs
guettaient attentivement la soixantaine de personnes qui se baignaient
dans ces eaux chaudes et peu profondes, pendant qu'une poignée
de surfeurs s'exerçaient dans les petites vagues. À
27 mètres du bord, dans la zone de baignade surveillée,
Raymond Short, (13 ans), profitait également de l'eau et marchait
sur un banc de sable parallèle à la plage. Il était
descendu de Sydney pour le week-end avec ses parents et logeait dans
une caravane en bord de mer.
L'eau était trouble à cause d'une concentration importante
d'algues et le fond sablonneux était difficilement visible.
Un des sauveteurs, Eddie Patmore, avait remarqué une large
tache sombre dans le fond de l'eau, tout près de Raymond, mais
pensant qu'il s'agissait probablement d'un amas d'algues, il n'y prêta
guère attention.
Bientôt, le paisible après-midi allait être troublé
par les cris d'horreur de Raymond. Six sauveteurs se ruèrent
dans l'eau pensant que l'adolescent était pris dans les algues,
mais en voyant un gros nuage rosâtre se former autour de Raymond,
ils comprirent et donnèrent l'alerte immédiatement.
La plage fut évacuée aussitôt.
Les sauveteurs arrivèrent près de Raymond. Un surfeur
qui avait entendu les cris les rejoint et offrit sa planche comme
support. Le requin n'étant apparemment plus là, ils
décidèrent de soulever Raymond pour l'allonger sur la
planche; soudainement, Raymond se mit à crier "il est
encore là, il me mord, enlevez le!". Incrédule,
Raymond Joyce, un des sauveteurs, plongea sa main à travers
la couche d'algues; c'est avec horreur qu'il toucha le museau du requin
encore agrippé à la jambe du jeune Raymond Short. La
mâchoire du squale mordait fermement la jambe de Short qui était
prise dans cet étau.
Quatre autres sauveteurs rejoignirent le groupe et pendant que deux
d'entre eux aidèrent Raymond à revenir vers la plage,
les autres soulevèrent ce requin persistant qui ne voulait
pas lâcher prise. Ils furent obligés de le ramener sur
la plage lui aussi! Un sauveteur attrapa une planche de surf pour
frapper sur la tête du requin, mais sans aucun effet. Ce n'est
qu'après maints essais que le squale se décida enfin
à lâcher prise. Immédiatement, Raymond Short fut
transporté à l'hôpital, la jambe lacérée
par le requin et passa plus de deux heures en salle d'opération
et dans un état critique. Ce n'est qu'après quelques
mois de rééducation qu'il retrouva l'usage de sa jambe.
Le requin fut identifié; il s'agissait d'une femelle grand
blanc qui pesait 136 kg pour 2m50 de long. Cette femelle était
blessée et portait de longues et profondes entailles non cicatrisées
sur ses flancs. Les experts suggérèrent plus tard que
le requin était probablement affaibli et qu'il était
incapable d'attraper ses proies habituelles. C'est par désespoir
qu'il attaqua un nageur à la place... |
New Jersey (USA),1916: |
En 1916, pendant la première
guerre mondiale, une incroyable série d'attaques de requin
a eu lieu dans le New Jersey (USA), faisant 4 morts dont un
enfant et un blessé grave, sur une période de
seulement 12 jours!La panique est arrivée lentement;
le 1er juillet 1916, un jeune étudiant en Arts venu de
Philadelphie, Charles E. Vasant, nageait à 15 mètres
du bord à "Beach Haven" (New Jersey), lorsqu'il
fut attaqué par un requin. Les gens sur la plage virent
le squale et crièrent à Charles de sortir vite
de l'eau, mais il était trop tard. Un nageur traîna
la victime hors de l'eau jusque sur le sable. Charles E. Vasant
fut transporté à l'hôpital où il
mourut la nuit suivante.
La nouvelle se répandit vite à travers la région.
Le journal "New York Times" relata la terrible nouvelle.
Mais la tragédie n'était pas prête de s'arrêter.
Cinq jours après, le 6 juillet, un jeune homme nommé
Charles Bruder qui travaillait dans un des nombreux hôtels
de la côte, fut attaqué à "Spring Lake"
alors qu'il nageait en dehors de la zone de baignade. Un femme,
témoin de la scène, pensait avoir vu un canoë
rouge au fond de l'eau, mais il s'agissait en fait du sang de
la victime mortellement blessée. Les médias rapportèrent
l'affaire qui fit la "Une" des journaux.
Ceci ne faisait évidemment pas l'affaire des saisonniers
qui attendaient d'autres touristes pour l'été.
Le maire de "Spring Lake" ordonna donc d'effectuer
des patrouilles côtières régulières,
mais ceci ne se limitait qu'aux environs de la ville jusqu'à
"Asbury Park".On ne parlait plus que de requins dans
la région; les pêcheurs et les surfeurs du coin
trouvaient ces précautions ridicules car aucun requin
n'avait jamais été signalé dans les parages.
Des scientifiques expliquèrent qu'il y avait peu de chances
que d'autres attaques se produisent et ceci grâce aux
filets de protection installés à "Asbury
Park". Mais le pire restait à venir...
Les chaleurs tropicales humides arrivaient à "Matawan",
petite ville tranquille du New Jersey située à
quelques kilomètres de la côte, et reliée
à l'océan par une petite rivière sinueuse
où les marée sont présentes. Le 12 juillet,
il faisait très chaud; Lester Stilwell se voyait donné
l'après-midi par son patron. Il décida d'aller
à "Wyckoff Dock", un vieux ponton sur la rivière
de Matawan où l'on peut se baigner dans un bassin naturel
et se rafraîchir. Pendant ce temps le Capitaine Thomas
Cottrell, un vieux marin retraité, se promenait sur la
rive à environ 750 mètres en aval lorsqu'il aperçut
une énorme ombre noire dans l'eau remonter rapidement
la rivière avec la marée. Il n'en croyait pas
ses yeux et n'arrêtait pas de se dire qu'aucun requin
ne pouvait s'aventurer si loin dans une rivière! Il téléphona
aussitôt au chef de la police locale, John Mulsonn, puis
couru prévenir les gens près du bassin. Lorsqu'il
cria "au requin", tout le monde pensait qu'il était
devenu fou...Lester Stilwell soufrait d'épilepsie, mais
était tout de même un très bon nageur. Ses
copains le virent disparaître au fond du bassin en hurlant,
à quelques mètres du ponton. Ils coururent jusqu'à
Matawan pour expliquer que Lester avait eu une nouvelle crise
et qu'il avait coulé aussitôt. Stanley Fisher,
âgé de 24 ans, avait entendu les cris et se rua
dans l'eau pour essayer de retrouver Lester pendant que les
habitants arrivaient sur les rives. D'autres hommes plongèrent
à leur tour dans le bassin. L'eau était trouble
à cause de la vase et des algues. Après quelques
plongées, Fisher aperçu le jeune Lester dans le
fond. Alors qu'il s'apprêtait à le remonter vers
une des barques à moteur qui les avait rejoint, il se
mit à crier. Les témoins de la scène virent
Fisher, la jambe droite horriblement mutilée; en fait,
une partie de sa cuisse avait été sectionnée.
Il fut transporté à l'hôpital de Monmouth
par train, mais il mourut dans la chambre d'opération.
Tous les villageois étaient choqués et partagés
par des sentiments de rage et de peur. Ils décidèrent
de collecter des explosifs et des armes pour tuer "le monstre",
et espéraient également que les explosions feraient
remonter le corps de Lester à la surface. Le requin fit
une dernière victime, 800 mètres en aval de la
rivière; Joseph Dunn (14 ans), se baignait lui aussi
dans un autre bassin quand le squale lui sectionna la jambe.
On transporta Joseph immédiatement à l'hôpital.
Ses jours n'étaient heureusement pas en danger. Pendant
que Joseph subissait une intervention chirurgicale, "Matawan
Creek" était en ébullition. Les villageois
faisaient jaillir des geysers de la rivière! Les hommes
faisaient feu un peu partout sur le plan d'eau avec leurs armes,
mais sans succès. Aucun monstre ne fut tué ce
jour là. Un Grand Requin Blanc de 2m40 fut pêché
deux jours après la tragédie de Matawan et des
morceaux de chair humaine furent trouvés dans son estomac.
Il n'a pas été possible de déterminer à
qui ils appartenaient. Le requin blanc ne s'aventure normalement
pas dans des eaux douces*. Les experts ont supposé que
ce requin n'avait pu trouver sa nourriture habituelle et avait
pris goût à la chair humaine. Le corps de Lester
Stilwell ne réapparut que 3 mois plus tard, à
moins de 100 mètres de l'endroit où il fut attaqué.
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